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“Voyager sans rencontrer l’autre, ce n’est pas voyager, c’est se déplacer.”
À la vue de la citation ci-dessus, vous avez peut-être pensé à une énième campagne de social-washing venue distraire votre temps de cerveau disponible… Pourtant il n’en n’est rien. Pour cause, cette citation d’Alexandra David Neel est très certainement le leitmotiv et l’enseignement à l’origine d’un beau projet qu’ont tirés deux amis de leur voyage successifs. Une citation en guise de mantra qui a accouché de “L’Heure Vide Humanitaire” !
Projet porté par Sofie Sleumer et Michel Mulder, L’Heure Vide Humanitaire est une petite ONG dédiée aux projets à court terme impliquant des réfugiés dans le monde entier. Interpellé par la noble entreprise humaniste des deux fidèles aventuriers de la solidarité, nous avons décidé d’en parler. Focus !
La rencontre de l’autre
Au gré de leur voyage à travers l’Amérique du Sud en voiture, Sofie Sleumer et Michel Mulder ont traversé la frontière de l’Équateur et de la Colombie à Rumichaca. Suite à cette escale latine qui achèvera de stimuler leur esprit aventureux mais également « leur quête de soi« , la réalité que les deux époux ont pu observer a été édifiante.
À la frontière de Rumichaca, des milliers des Vénézuéliens, dont beaucoup de femmes avec leurs enfants se trouvaient dans le désœuvrement le plus total. En échangeant avec eux, ils se sont rendus compte que toutes les familles souffraient de famine, et que leurs vêtements tropicales étaient très loin d’être adaptés au climat local. En addition à cela, sans aucun équipement adéquat, les populations locales avaient dû construire des abris avec ce qu’ils pouvaient trouver sur place (du carton, plastique… )…Saisis par l’extrême urgence des familles Sofie et Michel n’ont pas réfléchi une seconde: Ils se devaient d’agir !
Animés par de longue date par une certaine fibre humanitaire, ils ont donc décidé de lancer une ONG, L’Heure Vide Humanitaire. Et figurez vous que depuis sa création, l’ONG a d’ores et déjà collaboré (avec succès) avec des organisations locales et internationales pour donner à ces réfugiés l’aide dont ils ont besoin.
Bref, lorsqu’on a connaissance de ce genre d’expérience on se dit que finalement, le voyage n’est en réalité qu’un prétexte pour rencontrer l’autre en soi…et lui porter secours !
Un projet à échelle humaine
Mais plus précisément, quel est le périmètre d’action de l’ONG ?
L’HEURE VIDE HUMANITAIRE est une petite ONG dédiée aux projets à court terme impliquant des réfugiés dans le monde entier. Leur démarche consiste non seulement à aider les structures d’aide humanitaire existantes et les associations locales mais également à les suppléer lorsque leurs possibilités d’agir sont restreintes. Autrement dit, leur rôle n’est pas directif: Ils sont là pour aider.
Cette approche leur permet de mener une action de » terrain » de sorte à pallier aux limites de l’aide accordée par les « grandes organisations ». Pour cause, si les grandes organismes oeuvre grandement de leur côté, dans les faits demeurent encore malheureusement des limites. Par exemple, l’organisation Equatorienne ADRA/UNHCR présente sur place ne pouvaient distribuer seulement qu’un paquet de nourriture par enfant (3 pommes, 3 oranges, 1 paquet de biscuits, 1 boite de ton et 1 paquet de lait d’avoine), et ce peu importe la durée du séjour. De ce fait, les enfants (et les parents) se retrouvaient rapidement sans rien à manger. D’où l’importance cruciale des petites organisations comme l’Heure Vide Humanitaire venue apporter le soutien alimentaire nécessaire à la survie des familles.
En parallèle, d’autres contraintes d’ordre légal limite le champs d’action des grand organismes. Par exemple, la zone d’intervention humanitaire sur laquelle se trouvait Sofie et Michel n’était pas reconnue comme un camps de réfugiés mais comme une simple frontière. Ainsi,les grands organismes n’avaient pas le droit de construire des tentes ni de distribuer de la nourriture et/ou des vêtements etc. Là encore la présence de l’ONG des deux époux aura été d’une aide précieuse car elle aura permis d’offrir aux familles des équipements contre le froid (couvertures, bonnets, gants etc) ainsi que de la nourriture !
Avec peu nous pouvons beaucoup !
Si le fait que l’ONG soit à échelle humaine facilite les opérations de terrain, l’on pourrait nourrir des craintes quant à la gestion logistique… Pour autant il n’en n’est rien ! Pour cause, L’heure Vide Humanitaire est très flexible. Cette flexibilité leur permet de mener une action de « terrain » de sorte à pallier aux limites de l’aide accordée par les grandes structures organisationnelles. En tant que petite organisation agile, l’organisation n’est pas contrainte par la bureaucratie ou les frais généraux massifs. Ceci lui permet de concentrer tous leurs efforts là où ils “excellent”, à savoir « l’organisation de ressources disponibles de façon pratique et créative pour produire des résultats tangibles rapidement et efficacement » dixit Michel.
La politique gouvernementale locale est souvent très compliquée. Ils peuvent simplement bloquer l’aide humanitaire d’extérieure. Alors nos deux fidèles compagnons essaient de trouver et d’offrir des petites solutions pragmatiques pour tout le monde..et ça marche !
Mais ne vous y trompez pas ! Nul question de s’opposer aux grands organismes. Bien au contraire, L’Heure Vide Humanitaire travaille main dans la main avec ceux-ci en leur demandant ce qui peut être fait ou non ou en demandant leur besoin. Comme Michel aime à le dire « nous travaillons ensemble avec tout le monde; on dirige pas, surtout pas ! »
Voilà, arrivé à ce stade de l’article vous en savez un peu plus sur le projet et son importance vitale pour les populations sur place. Alors il semble que l’heure soit plus que jamais à la mobilisation. Alors n’hésitez pas, comme l’ont montré Michel et Sofie il n’y a pas de petits gestes ! 😉
La cagnotte est encore ouverte 👉https://www.leetchi.com/c/lheure-vide-humanitaire
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